Les pourboires au restaurant : bientôt obligatoires ?

L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie a constaté que les Français laissaient de moins en moins de pourboires au restaurant. Pourrait-elle envisager de rendre le pourboire obligatoire ? 

C’est une tradition dans les cafés et les restaurants français qui s’efface, une coutume de remerciement appréciée qui perd sa valeur… De nos jours, les clients donnent de moins en moins de pourboires, ce qui représente une perte de revenu pour les employés de l’hôtellerie-restauration. Un sondage réalisé par l’agence de voyage Directours a montré qu’environ 96% des Français disent laisser un pourboire pour le service mais l’Union des Métiers et des Industriels de l’Hôtellerie (UMIH) n’est pas du tout de cet avis.

Pourquoi une telle perte ?

Cela est premièrement dû à nombre croissant de paiement par carte bancaire. Ensuite, pour juger le service, les clients préfèrent poster des avis positifs sur les réseaux sociaux du restaurant, ce qui en contre partie donne une très bonne image au restaurant sur le web.

Face à cette perte, l’UMIH tient à trouver le plus rapidement possible une solution efficace. Pour le moment, il n’est pas question de rendre le pourboire obligatoire. Mais il se pourrait que des propositions de loi soient proposées aux députés si cette coutume disparaissait vraiment. Dans les pays anglo-saxons, il est obligatoire de laisser un pourboire (15 ou 20% de l’addition) puisque contrairement en France, le service n’est pas compris dans l’addition.

PourboireEn France, cette idée ne plaît pas beaucoup. Les Français souhaitent avoir la liberté de choisir de laisser ou non un pourboire. Certains estiment que si les pourboires ne sont plus beaucoup donnés, c’est parce que la qualité du service baisse. Pour les serveurs, un pourboire peut représenter une petite partie gagnée en plus du salaire de base pourtant cette idée d’obligation ne séduit pas. Pour eux, cela pourrait « retirer le charme du geste ». Aujourd’hui, le pourboire ne représente que 2 ou 3% du salaire d’un employé de restauration. Il y a 10 ans, ce chiffre atteignait les 15 voir 20%.